21 juillet 2017 publié par Catherine Charron
Retour à Bebaie-St-Paul
Remontant sur scène dans la ville qui les a couronné gagnants du Choix du Jury au dernier Cabaret Festif, Miss Sassoeur et les Sassys ont entamé leur prestation en démontrant leur grande maîtrise des virelangues commençant par s. Rien de moins pour le groupe ayant le plus de cette consonne dans son nom. La Rengaine a ensuite réchauffé le coeur encore endormi d’une foule légèrement clairsemée (mettons ça sur le compte de l’heure hâtive). Les Sassys régulaient les déhanchés de la foule au rythme de leurs claquements de doigts et créaient une ambiance tropicale en imitant cockatiels et chimpanzés pour introduire la pièce Jungle. De vrais maîtres du divertissement. La voix rauque et juste assez cassante de Miss Sassoeur est même allée se promener dans un registre plus émotif avec Jour Off, un «downer comme on en a besoin». Qu’à cela ne tienne, l’énergie est revenue en force avec une ode au booty qui se respecte et au respect de celui-ci dans une pièce plus engagée et dansante à souhait à l’image de ce band de gospel de ruelle. Mon petit coeur en aurait demandé plus.
Les charcuteries dansent
«On est là pour vous amuser» a scandé le bassiste du groupe country Les Viandes Froides, à peine les deux pieds mis sur la minuscule scène du Tony et Charlo. Promesse faite, promesse tenue. Authentique comme pas un, ce produit de Charlevoix Ouest nous a transportés dans un party de taverne bien arrosé où il est difficile de voir la ligne qui séparait les musiciens de la foule. Ils jouent ensemble, se lancent des regards complices avant de trinquer et de «downhiller» le contenu de leur bock respectif. Bien qu’il y ait eu des tentatives pour diminuer la température ambiante, aucun climatiseur n’a réussi à se débarrasser de la chaleur qui émanait de cette bande de joyeux lurons dans leur entrain pour donner un bon spectacle. C’est donc par nécessité que, plus les chansons s’enchaînaient, moins de chandails il y avait, non? Rafraîchissant de voir des spectateurs présents pour ce band bien de chez eux chanter des pièces qui doivent faire écho au lendemain de veille qu’ils vont probablement vivre ce matin.
Avez-vous dit sauter?
Au même moment sur la scène Desjardins, Caravan Palace enflammait le sol de Baie-St-Paul de son jazz manouche revisité. Ça «a chauffé dans les basquettes» de la foule qui se laissait inspirer par les pas de swing des musiciens. Hyper organique comme musique électronique, la scène était couverte des instruments de Caravan Palace. D’entendre Zoé Colotis chanter plutôt que d’utiliser uniquement des sons préenregistrés donnait un charme, une profondeur à cette performance à des kilomètres de ce à quoi la scène électro m’a habitué. Le groupe jouait aussi avec des sons sympas comme tout directement tirés d’une comédie française des années 30 agencés à des beats bien d’aujourd’hui. Ce groupe d’électro swing sait comment maîtriser l’énergie des spectateurs, montrant à plusieurs reprises son contrôle de la foule en les faisant sauter à l’unisson lors de changements de tempo. Un gros party que ça a été.
Communier sur du rock
C’est simple: Weaves, c’est du maudit bon indie rock. D’une simplicité à faire craquer, Jasmyn Burke, la voix au vaste registre du band, dansait de ses petits mouvements contenus, visiblement réjouie de l’énergie de la foule réunie dans le sous-sol de l’église malgré l’heure tardive. De ces quelques trémolos ici et de ces longs cris à faire frémir par là, elle ponctue ses pièces bien rodées, créant une genre de communion hypnotisante entre elle et la foule, sous le regard du Christ crucifié qui surplombe la scène. Weaves maîtrise les rifts de guitares soutenus à la limite du psychédélique autant que les beats plus langoureux, dans ce que le rock permet d’aller chercher notamment dans la pièce Coo Coo. Digne d’un show pas trop trash du Ritz PDB, la performance générale nous a entraînés dans l’univers un peu distordu du groupe torontois. Les spectateurs étaient tellement réceptifs que certains ont perdu leurs élastiques, gracieuseté aux heads shakes bien vigoureux. Oui oui, on a même vu des mushs pit dans la maison du seigneur au Festif!.
Photo: Weaves dans le sous-sol de l'Église par Caroline Perron pour le Festif!
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